La crise du capitalisme se réduit à la crise de la direction révolutionnaire du prolétariat

Tout dépend du prolétariat, c'est-à-dire au premier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise historique de l'humanité se réduit à la crise de la direction révolutionnaire.

"Programme de Transition", Léon Trotsky (1938)

Aujourd'hui comme hier, le principal problème de la situation politique et économique mondiale est la crise de la direction politique révolutionnaire du prolétariat.

Le capitalisme est arrivé à un stade développement où le socialisme est possible. Ceci est un fait depuis plus d'un siècle, c'était déjà le cas au moment où Lénine écrivait sa brochure "L'impéralisme, le stade suprême du capitalisme" en 1915.

La production mondiale est centralisée dans les mains de quelques groupes économiques géants. Contrairement à ce qui était dans les précédentes époques historiques (féodalisme, esclavagisme), l'humanité a désormais atteint sous le capitalisme la capacité productive nécessaire pour satisfaire les besoins les plus développés de tous ses membres. Le seul est blocage est d'ordre social et politique : les possesseurs des moyens de production ont des intérêts différents du reste de l'humanité, constituée majoritairement de travailleurs salariés et de petits paysans. La tâche de l'heure demeure donc, plus que jamais, de transférer la propriété des moyens de production dans les mains des producteurs.

Au quotidien, en France, les dirigeants des organisations traditionnelles du prolétariat font la preuve de leur incompétence. Il semble qu'ils ont complétement oublié leur rôle et quelle classe ils représentent. Il semble que la lutte de classe a dans leur esprit été supplantée par la paix des classes et la volonté de concorde sociale. Ce n'est pas qu'une impression, c'est la réalité !

A notre époque, la bourgeoisie porte des coups sévères à la classe ouvrière. Tout ce que trouve à faire les dirigeants syndicaux ou ceux du parti communiste est de s'indigner et de faire des propositions visant à amender le capitalisme.

On est loin de la tâche historique assignée par Marx, Lénine et les glorieux militants marxistes du début du XXe siècle.

Mais à notre époque se posent aussi un grand nombre de questions auxquelles il est épineux de répondre. Parmi elles : pourquoi les leçons du XXe siècle, sévèrement enseignés dans la froide et implacable vérité des événements n'ont-elles pas pourvu les prolétaires d'une conscience socialiste à toute épreuve ? Probablement parce que les leçons pour être admises intimement doivent être enseignées par des professeurs patients, nombreux et organisés. Or ces militants communistes ont pour beaucoup été anéantis au XXe siècle. A commencer par les révolutionnaires russes.

La crise de la direction révolutionnaire du prolétariat n'est de nos jours plus guère stigmatisée par ceux qui veulent changer le monde, hormis par quelques petits groupes politiques comme Lutte ouvrière par exemple. La question ne semble plus d'importance.

Il est pourtant nécessaire de tout faire pour résoudre cette crise. Il faut construire un parti ouvrier révolutionnaire armé du marxisme léninisme trotskisme, seul point d'appui qui permettra aux travailleurs de prendre le pouvoir et de commencer l'érection de la société communiste. Sinon, la barbarie capitaliste continuera de faire des ravages sur toute la planète.

Mohamed Beurlah